Histoire

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Histoire de la maison des Jardies

La maison des Jardies a accueilli deux figures majeures de l’histoire de France au XIXe siècle : d’abord l’écrivain Honoré de Balzac, puis l’homme politique Léon Gambetta.

La grande histoire d'une maison de vigneron

Le refuge de grands hommes

Construite sur le versant sud du domaine de Saint-Cloud, la maison était à l’origine une simple habitation de vigneron. Son cadre reposant et idéalement situé près de Paris, attire au XIXe siècle des personnalités qui marqueront le site de leur empreinte.

Balzac s’installe en 1837 au lieu-dit Les Jardies dans une grande propriété qu’il souhaite lotir. Il loge son jardinier Pierre Brouette dans la maison de vigneron. C’est cette habitation que Léon Gambetta achète en 1878 pour la somme modique de 40 000 francs, mobilier compris. Il compte s’y reposer d’une vie parlementaire épuisante, avec sa compagne Léonie Léon, qui partage sa vie depuis 1872.
 

Les Jardies par Edmond-Marie Petitjean
Les Jardies par Edmond-Marie Petitjean

Département des Hauts-de-Seine - Musée du Domaine Départemental de Sceaux, dépôt à la Maison des Jardies © CMN

Une construction modeste

Agrandie lors de plusieurs campagnes de construction, la demeure reste modeste : pièces peu nombreuses et étroites, plafonds bas et faible luminosité. Seul le salon, adjoint au bâtiment au milieu du XIXe siècle, plus vaste et plus éclairé, fait exception à la règle.

Le fait que Gambetta ait besoin de se faire construire un kiosque (disparu) en contrebas de la maison pour y installer sa bibliothèque est révélateur : la place faisait défaut dans ce petit bâtiment, acheté au départ pour servir de maison de campagne.

Il ne profite pas longtemps de ce havre de paix car, à la suite d’une blessure accidentelle au pistolet, son état de santé se détériore rapidement. 

Atteint d’une péritonite, il meurt aux Jardies le 31 décembre 1882, à l’âge de 44 ans.

Salon de la maison des Jardies
Salon de la maison des Jardies

Colombe Clier - Centre des monuments nationaux

Un lieu de mémoire

La maison devient dès lors un lieu de pèlerinage où se recueillent les hommes politiques et les nombreux admirateurs de Gambetta.

En 1887, sa famille lègue les Jardies à l’État français pour qu’il y perpétue le souvenir du plus emblématique des pères fondateurs de la Troisième République.

Deux ans plus tard, Benedetta Leris, sœur de Gambetta, fait don à l’État d’un terrain supplémentaire, derrière la maison des Jardies. Le Comité des Alsaciens-Lorrains y finance la construction d’un monument, dont la réalisation revient au sculpteur Auguste Bartholdi.

La propriété est inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques en 1991 et bénéficie du label Maison des Illustres depuis 2011. Consultez les informations pratiques pour organiser votre prochaine visite de la maison des Jardies !
 

Monument de Gambetta aux Jardies
Monument de Gambetta aux Jardies

Hervé Lewandowski - Centre des monuments nationaux